Faire mieux avec moins : mettre en place un cadre organisationnel pour piloter le patrimoine public
La gestion du patrimoine immobilier et foncier dans le secteur public est souvent éclatée. Les acteurs sont nombreux. Leurs objectifs diffèrent. Les outils ne se parlent pas toujours. Résultat : un référentiel descriptif du patrimoine inexistant, incomplet ou incohérent, des décisions plus lentes, une efficience dégradée. Dans un contexte budgétaire tendu, l’enjeu est clair. Il faut faire mieux avec moins. Une première piste sera la définition d’un cadre commun, partagé et outillé.
Une fonction historiquement morcelée
La connaissance et la gestion du patrimoine sont réparties entre de nombreux acteurs : services généraux, directions du patrimoine, missions de prévention, services domaniaux, juristes, fiscalistes, gestionnaires d’inventaire, mais aussi entités locales. Chacun apporte sa pierre à l’édifice au regard de ses objectifs propres.
La fréquence d’utilisation du référentiel patrimoine, quand il existe, se révèle très inégale. Certains services l’utilisent quotidiennement, d’autres seulement à l’occasion d’un besoin ponctuel. Dans bien des cas, les informations ne sont jamais mises à jour. Résultat : des outils qui ne sont ni fiables ni représentatifs de la réalité du terrain.
Des logiques divergentes difficiles à aligner
Chaque partie prenante développe ses outils et ses repères. Le directeur du patrimoine suit les surfaces disponibles par activité. Le juriste classe les biens selon leur statut. Le fiscaliste contrôle les bases d’imposition. Les services généraux pilotent les sites, l’entretien et la sécurité. La prévention cartographie les risques. Le développement cherche de nouvelles recettes.
Ces logiques sont légitimes. Mais elles restent parallèles si rien ne les cadre. Sans langage commun, sans responsabilités claires, la somme des efforts ne produit pas une vision d’ensemble.
Le pilote patrimoine, un homme-orchestre transversal
Même lorsqu’une direction centrale du patrimoine est identifiée, son rôle reste transversal. Les intitulés varient : directeur du patrimoine, directeur domanial, secrétaire général, responsable des affaires immobilières. La mission, elle, ne change pas. Il s’agit de définir, de déployer et de suivre une politique patrimoine cohérente.
Ce pilote doit orchestrer les contributions. Il aligne la stratégie, l’opérationnel et la conformité. Il arbitre. Il priorise. Il rend la donnée exploitable pour décider.
Vers un cadre organisationnel partagé
Un cadre commun est indispensable. Il fixe la méthode. Il crée un langage partagé. Il donne des repères simples pour tous. Ce cadre se construit par étapes. Et il s’ancre dans des pratiques quotidiennes.
La stratégie patrimoine sert la stratégie globale. Elle met en cohérence les surfaces, les usages et les moyens. Elle prévoit des bilans réguliers. Elle ajuste les priorités. Elle éclaire les arbitrages.
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Un référentiel commun et des définitions normalisées
Un même mot doit avoir le même sens. « Site », « occupation », « m² utiles » ne souffrent plus d’ambiguïté. Les règles de nommage sont simples. Les responsabilités de mise à jour sont explicites. Le référentiel redevient la source fiable.
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Des processus cartographiés et des responsabilités clarifiées
Le « qui fait quoi, quand et comment » est décrit. Les points de contrôle sont visibles. Les dépendances entre directions sont connues. Les délais cibles sont posés. Chacun comprend son rôle et ses livrables.
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Des indicateurs partagés et un reporting multi-niveaux
Les indicateurs sont définis avec précision. Leur mode de calcul est transparent. Le reporting sert le niveau central comme le niveau régional. Les chiffres racontent la même histoire. Les décisions gagnent en vitesse et en qualité.
Instrumenter le cadre partagé : du modèle à l’exécution
Un progiciel de gestion patrimoniale accélère la mise en œuvre du référentiel partagé . Il structure la description du patrimoine. Il fluidifie les mises à jour. Il sécurise les workflows. Il automatise le calcul des indicateurs.
L’outil n’est pas la solution en soi. Il est le catalyseur du cadre commun. Il sert l’exigence de gouvernance opérationnelle au quotidien. Il installe des réflexes durables.
Professionnaliser durablement la fonction patrimoine
Depuis plus de quinze ans, Business At Work accompagne les établissements publics sur ces sujets. Les bénéfices observés sont concrets. Une donnée plus fiable. Des décisions plus rapides. Une meilleure conformité juridique et fiscale. Des économies mesurables sur les surfaces, l’entretien et les charges. Surtout, une gouvernance lisible qui traverse les silos.
Passer à l’action
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Pour aller plus loin
Gestion du patrimoine public
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Gestion du patrimoine public : mettre en place un cadre organisationnel.
Patrimoine immobilier public : comment réduire les coûts.
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